Guide pour entretenir soi-même son scooter, sa moto
Votre scooter ou votre moto n’est plus en garantie, vous ne souhaitez pas dépenser trop dans l’entretien de votre 2 roues ou, plus simplement, vous voulez le faire vous-même ! Club Scooter vous donne la marche à suivre pour un entretien réussi !
La vidange
Changer l’huile de votre 2 roues régulièrement permet d’augmenter la durée de vie du moteur (et donc faire plus de kilomètres !). Une huile usée est chargée en particules métalliques provenant des pièces en mouvement de votre moteur. La remplacer régulièrement (entre 5000km et 12000km en fonction des marques), permet une lubrification optimale de votre moteur. Il faut cependant contrôler régulièrement le niveau pour que la lubrification moteur de votre monture soit optimale (il est recommandé de le faire au minimum tous les 1000km) ! Il vous faudra également remplacer le filtre à huile lors de cette opération, qui s’est « encrassé » de toutes les impuretés présentes !
Les huiles disponibles sur le marché ont des références différentes (10W40, 5W40, 15W20, etc.) qui correspondent, entre autres, à la viscosité de ladite huile (un vieux moteur nécessitera une huile à la viscosité plus élevée qu’un récent !). Il est donc important de respecter les préconisations du constructeur ! Cependant, une huile dont la viscosité est approchante de celle recommandée peut faire l’affaire (s’il vous reste un bidon dans un coin !) lors d’un appoint ponctuel.
Le filtre à air
Autre élément essentiel au bon fonctionnement et à la santé de votre scooter ou moto, il faut que ce dernier soit le plus « propre » possible, son rôle étant d’empêcher le moteur d’« aspirer» les impuretés présentes dans l’air mais également de fournir de l’oxygène au moteur. Un filtre à air encrassé va influer négativement sur le débit d’air entrant et le mélange Air/Essence, donc sur l’explosion… Un filtre propre laissera passer plus d’air et augmentera les performances moteur.
Il existe 2 types de filtres à air : les filtres en papier, les plus fréquents (et moins chers !), à remplacer selon les préconisations constructeur (généralement en même temps que l’huile et le filtre à huile) et les filtres en coton, aussi appelés filtre hautes performances. Ces derniers ont une durée de vie bien plus importantes (certaines marques parlent de millions de kilomètres !) car nettoyables, et une filtration plus importante ! Le moteur est aussi plus approvisionné en air, ce qui augmente les performances du véhicule.
Le freinage
S’il est un élément essentiel de la sécurité de votre 2 roues, il faut veiller à l’état du système de freinage (durites, plaquettes de frein et liquide).
Les plaquettes de freins, un élément primordial ! Elles doivent être en bon état et les changer lorsque nécessaire (si quand vous freinez, vous entendes un bruit de métal, il est plus que temps de changer les plaquettes !). On peut vérifier leurs usures en regardant l’épaisseur restante entre le disque et l’étrier. En général, il est recommandé de changer vos plaquettes lorsqu’il ne reste qu’environ 2mm d’épaisseur. Lors de leur changement, il faut être vigilant lors du desserrage et resserrage des étriers de frein (attention à ne pas casser les vis !).
Autre point important, et qui pourra vous donner une indication sur l’usure de vos plaquettes de frein, le liquide de frein (bocaux à côté des poignées). Il est nécessaire de le changer tous les 2 ans maximum. De la condensation se forme dans le bocal et nuis au bon fonctionnement de votre freinage. Vous trouverez dans le commerce différent liquides de frein mais essentiellement du DOT 4, qui est le minimum recommandé (durée de vie plus importante que les indices plus faibles) et parfois du DOT5 (ou 5.1) qui auront une résistance aux écarts de températures plus important (plus l’indice est élevé, plus la résistance est grande. Les liquides Dot5 sont généralement utilisés en compétition !
Lors du contrôle du niveau de liquide de frein, s’il est bas (sous le minimum par exemple), vérifiez l’état d’usure de vos plaquettes avant de remplir le bocal (tous ce qui est rajouté devra être enlevé lors du changement de ces dernières !).
Le refroidissement
Lors de l’entretien de votre véhicule, il faut vérifier le niveau de votre liquide de refroidissement (si votre moteur est refroidi par « eau »). En effet, un moteur chauffe énormément pendant l’utilisation, et pour éviter une surchauffe et une casse, il doit être refroidi ! Un niveau de liquide trop bas ne fera pas correctement son travail ! Il est également conseillé d’utiliser un liquide de refroidissement plutôt que de l’eau (qui peut encrasser le système avec le calcaire présent) même additionnée d’additifs tels que de l’antigel. Un liquide de refroidissement aura des températures d’ébullition et de gel toujours plus élevée que de l’eau. Cependant, du à sa viscosité plus importante, il réduiras légèrement les performances… En compétition toutes les motos sont remplies à l’eau déminéralisée, afin de prévenir les chutes lors d’éventuelles fuites.
Contrôles divers
Et enfin, vous pouvez également vérifier l’état d’usure de vos câbles de commande (accélérateur, embrayage et frein arrière). Une usure trop prononcée peut provoquer une casse du câble et immobiliser le véhicule jusqu’au remplacement de ce dernier ! Le contrôler régulièrement vous permettra d’éviter ce genre de désagrément. Il est possible de prolonger un peu la vie de ces organes en les graissant (possibilité d’injecter un peu de lubrifiant (WD40 ou autre…) dans la gaine de protection pour réduire les frictions et augmenter leur durée d’utilisation.
Si votre 2 roues est immobilisé depuis un certain temps, ou s’il est prévu de le laisser (durant la période hivernale par exemple) un moment au garage, vous pouvez également enlever la batterie et la stocker dans votre logement pour éviter que cette dernière ne se décharge complètement. Si vous avez un garage, vous pouvez aussi investir dans des régulateurs de batterie (ils simulent une utilisation classique, vident et rechargent l’accus. Il suffit de le débrancher et démarrer votre véhicule) qui évitent de la changer trop souvent après un arrêt plus ou moins prolongé.